OÙ COMMENCE LA MALTRAITANCE DU CHIEN ?

En cette Journée Internationale de la non-violence, les amoureux des chiens que nous sommes avons souhaité nous interroger sur un sujet qui pourrait bien faire débat : violence physique / vs violence psychologique, où commence la maltraitance du chien ?

Car si on trouve toujours choquant de voir un maître lever la main sur son pauvre chien et qu’il est inacceptable que l’Homme puisse causer volontairement la mort d’un animal domestiqué… Il apparaît que le chien souffre d’une forme de maltraitance couramment répandue car beaucoup plus difficile à comprendre : la violence psychologique.

Un état de détresse alarmant

Insidieuses et souvent silencieuses, les violences psychologiques faites au chien le conduisent progressivement vers un état de détresse alarmant : peur irrationnelle face à tout événement extérieur, réactions disproportionnées en réponse aux stimuli quel qu’ils soient, anxiété de séparation, destructions d’objet en tout genre, malpropreté soudaine sans raison médicale, protection de ressources diverses, automutilations et agressivité parfois grave… Voilà quelques exemples de conséquences néfastes de la violence psychologique faites au chien.

Certains chiens souffriraient même d’une forme d’état ultime de la dépression que l’on appelle la résignation acquise du chien, qui est décrit comme un état d’inactivité, voire d’apathie, dans lequel le chien se montre peu motivé par les stimuli et sollicitations extérieures, démuni de toute curiosité et peu joyeux, avec moins d’appétit voire même une santé plus fragile. Mais alors que cet état dépressif avancé devrait inquiéter les maîtres attentifs, cela pourrait bien arranger quelques familles trop occupées à réaliser leurs activités quotidiennes pour satisfaire les besoins physiologiques de leur gentil toutou… Car une fois la résignation acquise bien installée, on n’est plus ennuyés par les tentatives désespérées de Bibou pour attirer notre attention. Alors ce qui semblait être le meilleur ami de l’Homme est devenu une coquille vide, qu’on manipule selon notre bon vouloir pour satisfaire nos propres besoins affectifs.

L’incompréhension du chien par l’Homme à l’origine des maltraitances psychologiques ?

Il convient donc de comprendre l’origine de cette maltraitance psychologique qui semble pourtant être couramment faite au chien. Et d’une manière générale, c’est bien l’incompréhension du chien par l’Homme qui en est à l’origine. Car le chien, qu’il prenne la forme d’un Chihuahua, d’un Labrador ou d’un Dog Allemand, reste un chien. Il a besoin de s’affranchir de l’affection et de la protection de son maître pour découvrir égoïstement les environs et la richesse des messages sensoriels qui l’entourent. Il a besoin de laisser libre court à sa nature sociale, de communiquer et de partager quelques aventures avec ses congénères. Il a besoin de se réaliser en tant qu’individu pour mieux prendre confiance en lui et trouver son équilibre. Il a aussi besoin de se rouler dans l’herbe, de faire trempette dans la boue, ou encore de courir comme un fou pour dépenser son trop-plein d’énergie ou satisfaire ses instincts de chasseur.

Car tout est question d’instinct finalement. Et l’instinct, bien que propre à chaque individu, semble tout de même être conditionné au patrimoine génétique chez le chien. Rappelons-le, c’est l’Homme qui est à l’origine de plus de 340 races de chien reconnues par la Fédération Cynologique Internationale. Si les caractéristiques physiques comptaient pour partie à la sélection génétique du chien, c’est d’abord une sélection des comportements innés du chien qui intéressait l’Homme pour l’accompagner dans ses activités de chasse, de gardiennage, d’assistance ou encore de secourisme.

Qu’en est-il de l’intégrité du chien domestique ?

Ce qui est si beau avec le chien, c’est la pureté de la relation qu’il entretien avec l’Homme depuis des milliers d’années. Totalement dévoué à son vénérable « maître », le chien ne juge ni ne condamne son humain, auquel il accorde facilement sa confiance. Et surtout, il fera toujours de son mieux pour répondre aux attentes de celui qu’il reconnaît comme son « maître », dès lors que son intégrité est respectée. Et c’est bien de l’intégrité du chien dont il est question : que sa relation avec l’Homme ne l’empêche pas d’être conforme à ce qu’il est réellement.

Alors que dire de ces chiens qui détournent la truffe, toute langue dehors, lorsqu’on leur impose une étreinte ou une caresse qui ne leur est de toute évidence pas agréable ? Que faire pour ces chiens que l’on croit bien heureux en étant enfermé derrière les murs d’une maison et d’un jardin clôturé avec soin ? Que faire pour ces chiens objets qui passent leur vie dans les bras de leur maître, sans jamais pouvoir se détacher de leur tyran pour réaliser les activités propres à leur espèce qui participent au bien-être ? Comment réagir face à ces maîtres qui poussent leur chien à réaliser des activités sportives à un haut niveau de compétition, alors qu’il n’en retire visiblement aucun plaisir ?

Le respect de l’intégrité du chien serait donc la base d’une relation saine entre l’Homme et son compagnon à quatre pattes. Et pour ce faire, le maître aurait le devoir de tout mettre en oeuvre pour satisfaire l’ensemble des besoins de son chien, qu’ils soient fondamentaux (manger, boire, respirer, etc.), psychologiques (rencontrer, découvrir, communiquer, relation sur le long terme, etc.) ou d’épanouissement (complicité avec le maître, activités sources de plaisir ex. : le pistage, la poursuite, la fouille, etc.).
Mais cette notion d’intégrité justement, ne serait-elle pas la limite du commencement de la maltraitance justement ?
À méditer… En tout cas, on a hâte de lire vos commentaires !

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